Actualités / Société /
2 juillet 2013
Avanti, toutes voiles dehors !
Le catamaran Avanti a été fabriqué pour faire naviguer des
personnes handicapées, dans le cadre du chantier d’insertion
Voil’Avenir.
“IL NOUS A FALLU deux heures pour charger le bateau sur le
camion. Puis, nous sommes partis avec toute l’équipe. C’était un
moment fort”, commente Thierry Longepé, responsable technique du
chantier d’insertion Voil’Avenir, quand il évoque le départ du
catamaran VA32, baptisé Avanti, pour le salon international du
multicoque, le 25 mars à la Grande Motte. Une émotion partagée par
tous ceux qui ont participé, de près ou de loin, à la concrétisation
d’un rêve un peu fou. Celui de fabriquer à Vaulx-en-Velin, avec des
personnes en insertion, des bateaux dédiés à la navigation des
personnes handicapées en fauteuil.
A l’origine de cette
aventure, Aurélie et Thierry Longepé ont, par leur persévérance,
entraîné dans leur sillage des élus de Vaulx-en-Velin, Meyzieu et
Décines ainsi que la Mission locale. Ils ont su convaincre deux
associations, Multi services développement (MSD) et Watever, créée
par l’architecte naval Marc Van Peteghem, de porter le projet. Après
dix-huit mois de travail réalisé par dix-sept salariés en insertion
issus des trois villes partenaires, Avanti, avec sa coque de près de
dix mètres de long sur quatre mètres cinquante de large, a déployé
ses ailes de toile, défiant le ciel de son mât de treize mètres de
haut, dressé au dessus de la grande bleue. “Le catamaran peut
transporter en tout six personnes, soit trois personnes handicapées, en
fauteuil pouvant naviguer en autonomie”, précise Thierry Longepé.
Conçu pour naviguer sur la mer, le bateau restera à la Grand Motte : “Il
appartient à MSD et va être mis à la disposition de structures
médicalisées pour l’accueil des navigateurs porteurs de handicaps”, commente
Aurélie Longepé, responsable des chantiers d’insertion de MSD. Elle
lance aujourd’hui un nouveau défi, un second projet de bateau pour
lequel de nouveaux salariés sont en voie de recrutement. “Ce bateau
ne sera pas construit en bois, mais en résine. Nous sommes en train de
faire le moule et nous pourrons intégrer de la fibre de jute”, explique
Thierry Longepé. L’utilisation de cette ressource naturelle a été
impulsée par Marc Van Peteghem, engagé dans une action de
redynamisation de l’industrie de fabrication du jute au Bangladesh. “Nous créons du lien, nous donnons du sens à tout ce que nous faisons”, s’enthousiasme Aurélie Longepé qui tient la barre de ce chantier fabuleux et n’est pas prête de la lâcher.
Jeanne Paillard
VOILES MAG MAI 2013
DECINES MAG MAI 2013
FIGARO NAUTISME AVRIL 2013
Voil'Avenir facilite la navigation aux personnes à mobilité réduite
Lundi 22 avril 2013 à 13h00
Mots clés :
VPLP
, Salons du Multicoque
, Voil'Avenir
Invité par les
organisateurs des Salons du Multicoque à la Grande-Motte, Voil’Avenir a
pu présenter aux visiteurs le VA 32, un catamaran accessible aussi bien
aux valides qu’aux personnes à mobilité réduite.
Tout droit sorti du chantier Voil’Avenir, le premier catamaran
VA32, baptisé « Avanti », a été mis à l’eau le 25 mars dernier à la
Grande-Motte, où il a été présenté aux Salons du Multicoque. Construit
en contre-plaqué époxy dans l’agglomération lyonnaise, ce catamaran
signé VPLP a la particularité d’être accessible aux personnes à mobilité
réduite. Rapide et bien toilé, il a été pensé pour une navigation en
toute autonomie, répondant à un cahier des charges bien précis. En
effet, faciliter l’accès à la navigation aux personnes à mobilité
réduite n’est pas sans contraintes. Le défi : faire construire un bateau
permettant l’accès à bord à trois personnes en fauteuils roulants à des
personnes non-initiées, à raison de 21h de travail par semaine, tout en
limitant les coûts. En outre, le bateau devait être transportable sur
remorque au gabarit routier. Pari gagné. Les premiers essais en mer qui
se sont déroulés à la Grande-Motte ont conforté l’équipe dans sa volonté
de poursuivre l’aventure avec la construction d’un nouveau modèle en
infusion : le VA26, qui sera construit sur lui aussi sur des plans VPLP.
Ces deux bateaux, destinés aux écoles et aux clubs de voile, permettent
d’estomper la différence en mer. Cette belle initiative, soutenue par
les organisateurs des Salons du Multicoque, Frédéric Morvant et Philippe
Michel, permet en outre d’ouvrir le secteur de la plasturgie aux
salariés en insertion.
Voil’Avenir, une belle initiative
Voil’Avenir, nouvelle activité des Ateliers Chantiers d’Insertion de
l’Association Multi Services Développement (MSD), accueille depuis
novembre 2011 des personnes en rupture afin de les aider à retrouver le
chemin de l’emploi en les formant aux métiers de l’artisanat. Chaque
année, grâce au soutien des nombreux partenaires de l’association,
quatre adultes et 12 jeunes bénéficient de cet accompagnement et aident à
la construction des ces catamarans accessibles aux personnes à mobilité
réduite. Le projet est notamment soutenu par Marc Van Peteghem,
co-fondateur du cabinet d’architecture navale VPLP et Président de
l’association Watever, également présente aux Salons du Multicoque à la
Grande-Motte.
TLM HANDIS LE MAG DU 15/04/2013
FRANCE 3 SUD DU 08/04/2013
FRANCE 3 RHONE DU 01/03/2013
LE PROGRES
09/03/2013A Voil’Avenir, les salariés en insertion sont fiers de leur première réalisation
Insertion. Voil’Avenir est un des chantiers d’insertion socioprofessionnelle de l’association Multi services développement (MSD). Basé à Vaulx-en-Velin, il assemble des catamarans accessibles aux personnes handicapées.
Une première sortie sous la neige pour le VA32. Photo Monique Desgouttes-Rouby
La sortie du bateau restera dans la mémoire de tous
ceux qui ont contribué à créer ce beau bébé de 2 tonnes et demie. Entre
émotion et fierté, lorsque Airo, Aurélie, Denis, Florence, Jennifer,
Joseph, Maxime, Pierre et Thierry ont tiré « Avanti… » hors du hangar de
montage. C’était réellement, pour chacun, l’impression d’assister à une
naissance, après une gestation d’un peu plus d’un an.
Pour Denis
d’Arrigo, salarié depuis cinq mois : « C’est un projet qui sort de
l’ordinaire, c’est plus qu’un métier pour moi, c’est devenu une passion !
» Une idée extraordinaire en effet, cercle vertueux dans lequel
l’argent n’est qu’un moyen parmi d’autres.
Cette aventure humaine
attire une sympathie rare et chaque jour apporte son lot de bonnes
surprises : des personnes ou des entreprises offrent de l’outillage, des
moyens mécaniques, des produits, du temps… Tout le monde s’y met, avec
ce qu’il a.
Conçu par le célèbre architecte naval Marc Van
Peteghem, porté par la ténacité d’Aurélie Longepé au sein de
l’association MSD, réalisé par des salariés qui retrouvent ainsi un sens
au travail, le bateau est adapté aux navigateurs handicapés. Prochaine
étape : La Grande Motte, le 25 mars, pour le test d’homologation.
Afin
de financer le transport du catamaran pour la mise à l’eau, celui des
salariés, ainsi que leur hébergement lors du Salon International du
Multicoque à la Grande-Motte, deux étudiantes de l’IDrac ont lancé un
appel à participation sur le site www.kisskissbankbank.com/
Le bateau. Le catamaran « Avanti… », VA 32 de Voil’Avenir.
VA 32 mesure 32 pieds, soit 9,85 m.
Il comprend 4 couchages.
Le mât mesure 12,90 m et pèse 110 kg.
Le multicoque pèse pour sa part 2, 5 tonnes.
Il peut accueillir trois personnes handicapées avec leur fauteuil pour naviguer en autonomie.
Il comprend 4 couchages.
Le mât mesure 12,90 m et pèse 110 kg.
Le multicoque pèse pour sa part 2, 5 tonnes.
Il peut accueillir trois personnes handicapées avec leur fauteuil pour naviguer en autonomie.
Renseignements : http://voilavenir.blogspot.fr/
LE PROGRES DU 15/07/12
Voil’Avenir : le chantier naval vaudais a trouvé sa vitesse de croisière
Association. Voil’Avenir est un des ateliers et
chantiers d’insertion de l’association MSD (Multi Service
Développement). Il se développe en partenariat avec l’association
Watever.
Toute l’équipe du chantier naval. Photo Monique Desgouttes-Rouby
Les villes de Décines, Meyzieu et Vaulx-en-Velin,
ce chantier naval a ouvert en novembre 2011, offrant à ses 8* salariés
la possibilité de se former dans différents métiers de l’artisanat
(menuiserie, peinture, plomberie, électricité…).
Formation
professionnelle et humaine, l’équipe travaille 20 h par semaine et
s’initie à la voile sur le Grand Large à raison de 4 h chaque mardi.
C’est inscrit dans leur contrat, ainsi que la participation à plusieurs
sorties en mer, car en effet, construire un catamaran, n’est pas banal,
d’autant que l’architecte naval est Marc Van Peteghem, mondialement
connu.
Pour le moment, la « mayonnaise a bien pris », déclare
Aurélie Longepé, coordinatrice du projet, « actuellement nous avons de
nouvelles commandes pour 4 clubs de voile, de quoi voir venir au moins
deux ans, et d’ajouter « l’infusion », aux savoir-faire. Peu de
personnes sont formées à cette nouvelle technique de pointe, très
appréciée dans la construction navale ».
Au bout de six mois,
Voil’Avenir fait le bilan : sur les 7 salariés du départ, 3 ont trouvé
un CDI et 1 va changer de statut professionnel. Les 3 restants ont signé
un nouveau contrat, il leur appartient de transmettre leurs savoirs aux
nouveaux arrivants : « Ils ont passé le premier semestre à créer à la
fois le bateau et leur projet personnel », explique Thierry Longepé,
encadrant technique. Il continue : « Ils ont appris à travailler
ensemble, à choisir leur vie et pris conscience de leur responsabilité
». Bien entendu, ce catamaran devra flotter, mais aussi embarquer des
personnes handicapées susceptibles de le piloter. Le jour de la
certification a été éprouvant pour toute l’équipe. Kabila et Kevin se
souviennent : « On n’avait pas le droit à l’échec, et 10 h d’inspection,
c’était long ! Maintenant on va pouvoir terminer ce qu’on a commencé. «
C’est rare les gens qui peuvent dire : j’ai construit un bateau, pour
mes copains ça reste mystérieux. Moi, ça me rend fier », confie Choukri.
«
Voil’Avenir 32 » (pour l’instant son nom est secret), sera mis à l’eau
dans l’été. Il reste encore à terminer la peinture, monter
l’accastillage, installer le mât de 13 m et la voilure et accueillir les
nouveaux ouvriers : le chantier naval n’est pas en vacances !
*6 jeunes et 2 adutes en CUI (contrat unique d’insertion).
Voil’Avenir : 10, avenue Roger-Salengro- Vaulx-en-Velin
06 47 52 08 58
Circulez, il y a le monde à voir sur France info : Bateaux utiles
le Samedi 21 Avril 2012 à 06:20
Jusqu’à demain soir a lieu à Lorient le salon du multicoque, Marc Van Peteghem architecte naval y expose ses bateaux de record, mais aussi présente au travers d’une association dénommée "Watever" des projet de bateaux solidaires, durables et humanitaires.
Lifebuoy Friendship Hospital et bateau de pécheur © watever
Le tableau de chasse de Marc Van Peteghem et de son associé Lauriot-Prévost est exceptionnel, leur cabinet d’architecture (VPLP) a un nombre de records impressionnants (annexe 3) et ils ont construit également le plus grand catamaran du monde !
Mais au delà de ces « bêtes de courses, et de croisières » Marc Van Peteghem se met à rêver à d’autres bateaux sur d’autres continents. Il a rencontré il y a quelques années un personnage étonnant : Yves Marre qui s’est rendu au Bangladesh en péniche pour en faire un hôpital itinérant! Cet hôpital flottant géré par l'association Friendship a déjà reçu et soigné un million de personnes isolées.
Marc Van Peteghem a donc aidé L’association Friendship pour concevoir une flotte de bateaux annexes : bateaux ambulances, bateaux hébergements pour les médecins, bateau assistance sanitaire…Ceci a amené la question de savoir comment construire ces bateaux localement et par extension comment aider les pêcheurs à reconstituer leur flotte traditionnelle en bois. En effet, ce matériaux utilisé de tout temps devient de plus en plus rare, de plus en plus cher et de moins bonne qualité.
Interview complète de Marc Van Peteghem :
La fragilité de ces bateaux aggravée par le fait qu'il existe de nombreux cyclones dans la région fait que les pêcheurs sont obligés de reconstruire chaque année leurs embarcations.
Améliorer les bateaux en s’adaptant aux ressources et aux cultures et traditions, c’est l’objectif de l’association Watever que préside Marc Van Peteghem. Watever d'une façon générale se donne pour mission de rendre accessible des solutions flottantes adaptées aux besoins des populations qui vivent au bord des rivages (annexe 1) . C'est ainsi qu'ils étudie de nouveau matériaux à base de cultures locales comme la toile de jute (annexe 2).
L’architecture navale au service de la solidarité, c’est aussi un chantier d’insertion qui fabrique en France un catamaran accessible aux handicapés, l’association watever vous attend donc ce week end à Lorient avec un président comblé.
Pour accomplir ces missions, ils ont évidement besoins de donations, si l'envie vous prenait de participer à la recherche et à la construction de bateaux utiles, voire faire une croisière sur le Bramapoutre ! il suffit de cliquer ici
Journal N°48 /
Aurélie et Thierry Longepé
Sans la voile, les chantiers d’insertion Voil’avenir n’existeraient pas.
C’est autour de cette passion commune que les époux ont construit le
projet qui leur a permis de prendre le large avec des jeunes en
insertion.
Le récit de leur aventure pourrait commencer comme un conte de
fée sans compter les vents contraires qui ont failli la faire tomber à
l’eau. Seule leur ténacité et leur capacité à tenir le cap, quoiqu’il en
coûte, auront permis de surmonter les difficultés et faire aboutir leur
projet. “C’est notre bébé”, disent-ils d’une seule voix. Un bébé qui,
selon eux “est passé de toute allure à l’adolescence et est déjà arrivé à
l’âge adulte”.
Mais déroulons l’écheveau par le début et laissons
les tisser eux-mêmes la trame de l’histoire de ce chantier d’insertion,
destiné à mettre à l’eau des bateaux adaptés aux personnes handicapées
en fauteuil roulant : “J’étais en reconversion professionnelle et
Thierry a eu la bonne idée de vouloir faire naviguer des personnes
handicapées”, commence Aurélie Longepé. “Ce que je faisais déjà au
Grand-large, poursuit son mari. Mais le transfert des personnes du
fauteuil au bateau posait problème. D’un point de vue du respect de ces
personnes, mais aussi de l’optimisation du temps de navigation car cela
prenait beaucoup de temps et il fallait des accompagnateurs. J’ai donc
réfléchi et essayé de voir comment on pouvait faire”. Aurélie
l’interrompt : “Et moi qui était en master économie sociale et
solidaire, je n’ai toujours juré que par la notion de projets. Alors
nous nous sommes dit, pourquoi ne pas faire des bateaux adaptés aux
handicapés”, poursuivent-ils en cœur.
L’idée est lancée. Les voilà
prêts à vaincre les tempêtes : “Nous avons été relativement fous et
avons entraîné d’autres personnes dans notre folie”, s’amusent-ils. Les
autres sont des décideurs et des élus de Vaulx-en-Velin, Meyzieu et
Décines qui s’enthousiasment pour ce projet. “Il a fallu trouver un
architecte. Le premier avec qui nous avons travaillé sur l’esquisse n’a
pas compris. Nous avons cherché quelqu’un d’autre en catastrophe avant
la réunion du comité de pilotage qui était prévue en janvier 2010.
J’avais vu un reportage sur Marc Van Peteghem, le référent de
l’architecture navale au niveau international. J’y suis allée au culot.
Le 18 décembre, nous recevions un mail où il nous donnait son accord
pour participer au projet”, s’enthousiasme Aurélie Longepé. Les voilà
tous embarqués “pour le meilleur et pour le pire”. Déjà, d’autres
projets sont en gestation pour les six mois à venir avec une dimension
humanitaire supplémentaire : “Nous sommes dans l’expérimental avec
l’utilisation des biomatériaux, notamment de la toile de jute, pour
fabriquer de nouveaux bateaux. Et ceci, en lien avec l’association
Watever de Marc Van Peteghem. Il travaille avec le Bangladesh qui
maîtrise l’exploitation de la toile de jute”. Une aventure à suivre
d’autant plus qu’elle permet déjà à six jeunes dont deux Vaudais de se
former pendant six mois, de reprendre espoir pour trouver du travail
ensuite, mais aussi de prendre la mer, condition sine qua non pour
participer au chantier. “Nous avons tous navigué ensemble en pleine mer
pendant une semaine. C’était une manière de prouver leur adhésion au
projet et nous recommencerons à la fin du chantier pour faire le bilan”,
commentent Thierry et Aurélie Longepé.
Jeanne Paillard
Voil’Avenir : le chantier naval vaudais a trouvé sa vitesse de croisière
Association. Voil’Avenir est un des ateliers et
chantiers d’insertion de l’association MSD (Multi Service
Développement). Il se développe en partenariat avec l’association
Watever.
Toute l’équipe du chantier naval. Photo Monique Desgouttes-Rouby |
Formation
professionnelle et humaine, l’équipe travaille 20 h par semaine et
s’initie à la voile sur le Grand Large à raison de 4 h chaque mardi.
C’est inscrit dans leur contrat, ainsi que la participation à plusieurs
sorties en mer, car en effet, construire un catamaran, n’est pas banal,
d’autant que l’architecte naval est Marc Van Peteghem, mondialement
connu.
Pour le moment, la « mayonnaise a bien pris », déclare
Aurélie Longepé, coordinatrice du projet, « actuellement nous avons de
nouvelles commandes pour 4 clubs de voile, de quoi voir venir au moins
deux ans, et d’ajouter « l’infusion », aux savoir-faire. Peu de
personnes sont formées à cette nouvelle technique de pointe, très
appréciée dans la construction navale ».
Au bout de six mois,
Voil’Avenir fait le bilan : sur les 7 salariés du départ, 3 ont trouvé
un CDI et 1 va changer de statut professionnel. Les 3 restants ont signé
un nouveau contrat, il leur appartient de transmettre leurs savoirs aux
nouveaux arrivants : « Ils ont passé le premier semestre à créer à la
fois le bateau et leur projet personnel », explique Thierry Longepé,
encadrant technique. Il continue : « Ils ont appris à travailler
ensemble, à choisir leur vie et pris conscience de leur responsabilité
». Bien entendu, ce catamaran devra flotter, mais aussi embarquer des
personnes handicapées susceptibles de le piloter. Le jour de la
certification a été éprouvant pour toute l’équipe. Kabila et Kevin se
souviennent : « On n’avait pas le droit à l’échec, et 10 h d’inspection,
c’était long ! Maintenant on va pouvoir terminer ce qu’on a commencé. «
C’est rare les gens qui peuvent dire : j’ai construit un bateau, pour
mes copains ça reste mystérieux. Moi, ça me rend fier », confie Choukri.
«
Voil’Avenir 32 » (pour l’instant son nom est secret), sera mis à l’eau
dans l’été. Il reste encore à terminer la peinture, monter
l’accastillage, installer le mât de 13 m et la voilure et accueillir les
nouveaux ouvriers : le chantier naval n’est pas en vacances !
*6 jeunes et 2 adutes en CUI (contrat unique d’insertion).
Voil’Avenir : 10, avenue Roger-Salengro- Vaulx-en-Velin
06 47 52 08 58
Circulez, il y a le monde à voir sur France info : Bateaux utiles
le Samedi 21 Avril 2012 à 06:20
Jusqu’à demain soir a lieu à Lorient le salon du multicoque, Marc Van Peteghem architecte naval y expose ses bateaux de record, mais aussi présente au travers d’une association dénommée "Watever" des projet de bateaux solidaires, durables et humanitaires.
Lifebuoy Friendship Hospital et bateau de pécheur © watever
Le tableau de chasse de Marc Van Peteghem et de son associé Lauriot-Prévost est exceptionnel, leur cabinet d’architecture (VPLP) a un nombre de records impressionnants (annexe 3) et ils ont construit également le plus grand catamaran du monde !
Mais au delà de ces « bêtes de courses, et de croisières » Marc Van Peteghem se met à rêver à d’autres bateaux sur d’autres continents. Il a rencontré il y a quelques années un personnage étonnant : Yves Marre qui s’est rendu au Bangladesh en péniche pour en faire un hôpital itinérant! Cet hôpital flottant géré par l'association Friendship a déjà reçu et soigné un million de personnes isolées.
Marc Van Peteghem a donc aidé L’association Friendship pour concevoir une flotte de bateaux annexes : bateaux ambulances, bateaux hébergements pour les médecins, bateau assistance sanitaire…Ceci a amené la question de savoir comment construire ces bateaux localement et par extension comment aider les pêcheurs à reconstituer leur flotte traditionnelle en bois. En effet, ce matériaux utilisé de tout temps devient de plus en plus rare, de plus en plus cher et de moins bonne qualité.
Interview complète de Marc Van Peteghem :
Interview complète de Marc Van Peteghem :
La fragilité de ces bateaux aggravée par le fait qu'il existe de nombreux cyclones dans la région fait que les pêcheurs sont obligés de reconstruire chaque année leurs embarcations.
Améliorer les bateaux en s’adaptant aux ressources et aux cultures et traditions, c’est l’objectif de l’association Watever que préside Marc Van Peteghem. Watever d'une façon générale se donne pour mission de rendre accessible des solutions flottantes adaptées aux besoins des populations qui vivent au bord des rivages (annexe 1) . C'est ainsi qu'ils étudie de nouveau matériaux à base de cultures locales comme la toile de jute (annexe 2).
L’architecture navale au service de la solidarité, c’est aussi un chantier d’insertion qui fabrique en France un catamaran accessible aux handicapés, l’association watever vous attend donc ce week end à Lorient avec un président comblé.
Pour accomplir ces missions, ils ont évidement besoins de donations, si l'envie vous prenait de participer à la recherche et à la construction de bateaux utiles, voire faire une croisière sur le Bramapoutre ! il suffit de cliquer ici
Journal N°48 /
Aurélie et Thierry Longepé
Sans la voile, les chantiers d’insertion Voil’avenir n’existeraient pas. C’est autour de cette passion commune que les époux ont construit le projet qui leur a permis de prendre le large avec des jeunes en insertion.
Le récit de leur aventure pourrait commencer comme un conte de
fée sans compter les vents contraires qui ont failli la faire tomber à
l’eau. Seule leur ténacité et leur capacité à tenir le cap, quoiqu’il en
coûte, auront permis de surmonter les difficultés et faire aboutir leur
projet. “C’est notre bébé”, disent-ils d’une seule voix. Un bébé qui,
selon eux “est passé de toute allure à l’adolescence et est déjà arrivé à
l’âge adulte”.
Mais déroulons l’écheveau par le début et laissons
les tisser eux-mêmes la trame de l’histoire de ce chantier d’insertion,
destiné à mettre à l’eau des bateaux adaptés aux personnes handicapées
en fauteuil roulant : “J’étais en reconversion professionnelle et
Thierry a eu la bonne idée de vouloir faire naviguer des personnes
handicapées”, commence Aurélie Longepé. “Ce que je faisais déjà au
Grand-large, poursuit son mari. Mais le transfert des personnes du
fauteuil au bateau posait problème. D’un point de vue du respect de ces
personnes, mais aussi de l’optimisation du temps de navigation car cela
prenait beaucoup de temps et il fallait des accompagnateurs. J’ai donc
réfléchi et essayé de voir comment on pouvait faire”. Aurélie
l’interrompt : “Et moi qui était en master économie sociale et
solidaire, je n’ai toujours juré que par la notion de projets. Alors
nous nous sommes dit, pourquoi ne pas faire des bateaux adaptés aux
handicapés”, poursuivent-ils en cœur.
L’idée est lancée. Les voilà
prêts à vaincre les tempêtes : “Nous avons été relativement fous et
avons entraîné d’autres personnes dans notre folie”, s’amusent-ils. Les
autres sont des décideurs et des élus de Vaulx-en-Velin, Meyzieu et
Décines qui s’enthousiasment pour ce projet. “Il a fallu trouver un
architecte. Le premier avec qui nous avons travaillé sur l’esquisse n’a
pas compris. Nous avons cherché quelqu’un d’autre en catastrophe avant
la réunion du comité de pilotage qui était prévue en janvier 2010.
J’avais vu un reportage sur Marc Van Peteghem, le référent de
l’architecture navale au niveau international. J’y suis allée au culot.
Le 18 décembre, nous recevions un mail où il nous donnait son accord
pour participer au projet”, s’enthousiasme Aurélie Longepé. Les voilà
tous embarqués “pour le meilleur et pour le pire”. Déjà, d’autres
projets sont en gestation pour les six mois à venir avec une dimension
humanitaire supplémentaire : “Nous sommes dans l’expérimental avec
l’utilisation des biomatériaux, notamment de la toile de jute, pour
fabriquer de nouveaux bateaux. Et ceci, en lien avec l’association
Watever de Marc Van Peteghem. Il travaille avec le Bangladesh qui
maîtrise l’exploitation de la toile de jute”. Une aventure à suivre
d’autant plus qu’elle permet déjà à six jeunes dont deux Vaudais de se
former pendant six mois, de reprendre espoir pour trouver du travail
ensuite, mais aussi de prendre la mer, condition sine qua non pour
participer au chantier. “Nous avons tous navigué ensemble en pleine mer
pendant une semaine. C’était une manière de prouver leur adhésion au
projet et nous recommencerons à la fin du chantier pour faire le bilan”,
commentent Thierry et Aurélie Longepé.
Jeanne Paillard